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​REPORTAGES 2015

 

Ventes Artcurial Motorcars de Paris, des Records et pas que des Talbot…

 

Redécouverte en fin d’année dernière, la « Collection Baillon » était mise aux enchères ce vendredi 6 février lors du salon Rétromobile de Paris. Pour rappel, Roger Baillon fut transporteur à Niort dans les Deux-Sèvres, son exploitation était très prospère dans les années ’60 et ’70, raison pour laquelle, l’amateur éclairé de belles mécaniques  accumula plus d’une centaine de véhicules de grand prestige afin de les restaurer et d’en faire un musée. Malheureusement, la concurrence dans le transport routier  étant impitoyable, Roger Baillon fit faillite et mourut au début des années 2000. Une partie de la collection fut mise en vente à cette époque, mais ce que beaucoup de gens ignorait, c’est qu’une soixantaine de chefs-d’œuvre dormait toujours dans la propriété familiale ;  un trésor inestimable jalousement gardé par les héritiers.
Au décès de Jacques Baillon, fils de Roger Baillon, les héritiers se sont tournés vers la maison Artcurial et son département Motorcars afin de disperser la collection restante au quatre coins du monde.
Impossible de trouver plus « Sortie de grange » que cette collection, et malgré l’état parfois délabré de certaines pièces, il ne faisait aucun doute que cette vente allait connaitre  un tel succès.
Parmi les modèles de prestige, citons d’abord une Ferrari 250 GT Spider California (2935 GT) ayant appartenu à l’acteur Gérard Blain et ensuite à Alain Delon. C’est la célébrité de ce dernier qui aura fait monter les enchères à plus de 16,3 millions d’euros (taxes incluses).Il faut dire aussi que la voiture avait été merveilleusement bien conservée ; son nouveau propriétaire envisage de ne restaurer que la partie mécanique.
Une autre italienne de renom, la Maserati A6 G2000 carrossée par Frua en quatre exemplaires faisait partie des belles découvertes de la collection Baillon, son prix atteignait les deux millions d’euros et partait pour les Etats-Unis.
Pas de collection de prestige sans Talbot-Lago des années ’50, la plus désirable, une T26 Grand Sport carrossée par Saoutchik sur base d’un chassis court était convoitée par le célèbre collectionneur Peter Mullin. Six exemplaires ont été carrossés en coupé fastback  dont celui-ci, à l’arrière accidenté et à l’historique peu connu. Pour 1,7 million €, la voiture sera restaurée (ou plutôt reconstruite) en Europe. Un autre coupé fastback, mais réalisé cette fois sur un chassis Record par le même Saoutchik, à la fin des années ’40, refit son apparition après soixante ans, même le club Talbot-Lago en ignorait l’existence. La dernière T26 Record mise en vente était un cabriolet toujours du même carrossier et livré en Egypte à  Son Excellence Salah Bey Orabi du Caire, marié à la Princesse Nevine Abbas Halim, membre de la Famille Royale Egyptienne. La voiture fut acquise par un collectionneur américain  pour 745.000 €.  Ces trois Talbot une fois restaurées, (et il y a de quoi faire),  participeront aux plus connus de concours d’Elégance de la planète.
Bugatti Type 57, Hispano Suiza, Delahaye, Amilcar et j’en passe, auront marqué également  cette vente.
L’ensemble de la collection Baillon fut dispersée pour atteindre 25,15 million d’euros alors que le reste des ventes atteignait 20,85 M€. Un succès au-delà de toutes espérances puisque 3500 personnes assistaient dans une salle comble.
Plus d’informations sur http://www.artcurial.com/fr/departements/artcurial-motorcars
(c) Bruno Dugauquier
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